• Iruya

    Dimanche 31 juillet. Lever 7h, tôt ce matin, dernier jour de juillet. Après 45 minutes de palabres pour faire habiller Corenthin qui se plaint du froid (pourtant nous avons eu notre nuit la plus chaude avec le chauffage d'appoint) et un peu d'énervement, nous prenons un petit déjeuner continental (au maté de coca et dulce de leche près). Vu l'heure, fin du petit déjeuner en route, ce qui ne manque pas d'attirer quelques chiens abandonnés affamés (Corenthin se fait une énorme frayeur). Juste le temps de faire remplir mon thermos d'agua caliente y de colocar dentro unas hojas de coca", et c'est parti pour 3h de route pour faire... 70km. Nous vous laissons deviner l'aventure... Les premiers 20 km se font sur la route entre La Quiaca et Humahuaca, parfaitement asphaltée. C'est ensuite que ça se corse, avec une route étroite dans la montagne, en terre et rocailles. Petit arrêt à Iturbe (j'enverrai la photo à Ion!) et nous partons pour les 48 km restants. Ca grimpe, tournicotte et nous traversons toujours le même genre de paysages, mais ne nous en lassons pas! Pendant les 2h de montée, le "colectivo" tremble, vibre, couine, grince de toute part, mais ne cède pas. Il a l'habitude. De plus, difficile d'imaginer deux véhicules se croisant. Ceci étant, cela ne nous est arrivé qu'une fois... et il a fallu que la voiture de tourisme croisée (il y en a des optimistes) fasse marche arrière sur presque 500m. Enfin, nous voila au col, à 4000m (et oui, à Humahuaca, nous nous trouvons "en plaine" à présent, à seulement 3200m). Le chauffeur de bus, nous offre quelques minutes pour immortaliser le passage. La vue, sur le fond de la vallée de l'autre côté est tout bonnement stupéfiant. Je vous promets que ce n'est pas l'effet du maté de coca! Pour ce qu'il y a de substances "hallucinogènes" dans les feuilles, il faudrait boire des hectolitres avant d'en sentir les effets. Dès la remontée dans le bus, nous sommes également pétrifiés de voir où le bus va entamer sa descente. En enfer? Nous espérons que non! La route tourne dans tous les sens, à flanc de falaise (sans terre plein bien sûr). Malgré tout, le spectacle magnifique de cette montagne déchirée et tourmentée par le jeu des plaques et par l'érosion nous émerveille. Enfin, au détour d'un virage, Iruya apparaît, comme surgie de nulle part. Ce village, fondé en 1725 est fidèle à mes attentes. Ici, station "bout du monde", tout le monde descend. Nous n'avons pas le choix du reste, nous sommes véritablement au bout de la route; plus rien après. Du moins plus aucune véhicule ne peut circuler après (nous nous demandons déjà comment cela a pu être possible jusqu'ici).
    Nous commençons par monter dans les petites ruelles pavées du village, jusqu'à une croix servant de mirador aux païens que nous sommes. De là, vue splendide sur la montagne aux multiples couleurs, ainsi que sur le village. Nous nous posons quelques instants pour profiter de la sérénité que dégage ce lieu. Pas trop longtemps quand même, Corenthin n'étant pas forcément adepte des séquences de type méditation... Nous redescendons pour grimper sur les flancs de la montagne opposée, afin d'avoir un point de vue complémentaire sur ce village. Nous pique-niquons là haut, à mi-hauteur. Corenthin a choisi la "table orange". Nous avions le choix avec le rose, rouge, vert ou gris. Tient? Un SMS me rappelle que même au bout du monde la technologie finit par arriver (même si la fiabilité n'est pas encore la même qu'ailleurs... ouf). J'avais oublié d'éteindre mon portable et j'avoue que ça casse un peu la magie du lieu. Ca sera vite oublié, pendant les 2h de balade tranquille que nous nous accordons au milieu de ces dégradés de couleurs. Nous avons même la chance d'apercevoir 3 condors... bien haut dans le ciel. Ils ont visiblement élu domicile dans ces lieux.
    Retour par le dernier bus (il n'y en a que deux en fait), toujours sur le mode "forte sismicité". Nous admirons encore le paysage avant que les nuages ne remplissent la vallée, derrière nous, comme un baisser de rideau. Le bercement du bus fini par nous endormir, si bien que nous ne voyons pas le temps passer. De retour à Humahuaca, juste le temps d'un petit repas sur le pouce et de dérouler la pellicule de la journée.

    Mañana, la quebrada de Humahuaca. No pondré ninguna cosa porque iremos directamente en Salta (Tilcara - Jujuy, y Jujuy Salta) donde tomaremos el bus de noche hasta Córdoba. Así que contaremos todo desde Córdoba.

    Besitos a todos y hasta luego!

    Iruya Iruya Iruya

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    Iruya Iruya Iruya

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    « De Uyuni hasta Argentina - HumahuacaLa Quebrada de Humahuaca »

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  • Commentaires

    1
    mamie Cathy
    Mardi 2 Août 2011 à 01:06

    Hello les globe trotters !!!


    D'après les photos que vous nous offrez encore, le paysage paraît toujours aussi extraordinaire. Ces montagnes plissées à souhait se dressent ,majestueuses, parfois comme des cathédrales, parfois comme ces gâteaux de sable que les enfans confectionnent sur la plage, et qui semblent posées là, sur des socles plats. Ces plissements dus aux mouvements des plaques tectoniques, comme tu le dis, Steeve, ressemblent à s'y méprendre à des coulées de lave basaltique. Heureusement que çà et là des taches de couleurs plus vives viennent enlever un peu de la monotonie du gris omniprésent. En même temps, lorsque l'on voyage danun us qui tournicote , tout branlant, semble-t-il , sur ces pistes qui zigzaguent sur le flanc de ces montages, on doit parfois céder un peu à la frayeur, non ? ... pas de terre-plein, pas de glissière de protection au bord du précipice, à d milliers de mètres d'altitude, ça fait un peu peur quand-même, non ? Là, il faut prier le ciel pour s'en sortir indeme ... et ... mâcher des feuilles de coca, beaucoup, beaucoup... pour anésthésier cette peur. Quoique, le cauffeur du bus, lui, il connaît le terrain et il sait comment l'aborder et le maîtriser. quel boulot cela a dû représenter pour ceux qui ont tracé toutes ces pistes qui relient entre elles ces profondes vallées et qui assurent tout de même une relative communication entre ces communautés éparpillées dans l'immensité de cette impressionnante Cordillière des Andes.


    Après avoir passé des heures et des heures à contempler ces montagnes grises, on doit être assez fortement émerveillé par l'apparition d'un village blotti au fond d'une de ces vallées et dont elles représentent en quelque sorte un rempart de protection. On doit alors se demander comment des humains ont bien pu venir se perdre dans ces lieux aussi isolés. La vie doit s'y dérouler de façon assez précaire et rude ... alors, l'eau chaude pour la douche comme à la maison ou le chauffage dans une chambre bien douillette pour la nuit en hiver ... on en reparlera un autre jour ... hen ?


     Dans ces villages aux maisons bariolées, on remaque tout de suite que les églises paraissetn tenir une place prépondérante, car elles sont toujours très bien entretenues, aussi bien intérieurement qu'extérieurement et portent toujours des couleurs chatoyantes. Il semblerait que la pratique de la religion catholique et la foi chrétienne apportées là par les conquistadores espagnols n'aient pas pris de rides.


     Et ce petit âne, tout perdu là, au milieu d'un champ de  pierres, que peut-il bien trouver à brouter, le pauvre ? Il ne faudrait pas qu'en plus il se fasse dévorer par le condor qui rôde juste au-dessus, à la recherche de nourriture, lui aussi. Il  manque furieusement un peu de vert quand-même , dans ce paysage lunaire ... me semble-t-il ... et cela doit vous changer du tout au tout de "vos Alpes" !  


     Dis-moi, Corenthin, ce que tu bois là n'a pas l'air d'avoir le goût de ton Coca Cola préféré. Vu l'expression de ton visage, qui disparaît presque derrière le gobelet, tu dois apprécier moyennement ( ou est-ce juste une simple impression ?)  , ça doit surtout bien réchauffer dans le froid de canard que vous supportez plutôt courageusement depuis 2 semaines déjà ... et peut-être, si ce n'est pas une boisson franchement hallucinogène, ça peut rassurer dans les moments de petites ( et / ou ) grandes frayeurs, non ? Bon, et à te voir sans le bonnet sur la tête et sans les gants  aux mains, il semblerait qu'il y aurait des moments  où le froid serait moins mordant ...I ci, sur la Côte d'Azur, on meurt parfois presque de chaud ... mais le reste de France est moins gâté par contre.


    Bon, assez palabré pour ce soir. Je vous recommande une fois de plus la pus grande prudence , surtout après ce qui s'est passé près de Salta ces jours derniers, je pense que vo en avez eu l'info ... Prenez bien soin de vous et veillez à ne pas vous éloignez d'un groupede personnes !!!  


    Je suis impatiente de vous avoir au téléphone, quand vous serez à Cordoba.


    Je vous embrasse très fort mon Corenthin et mon Steeve.

    2
    ge
    Mercredi 3 Août 2011 à 12:50

    c etait moi le sms...

    c

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